“Il ne m’est pas inconnu, ce voyageur; voilà bien des années il est passé par ici. Il s’appelait Zarathoustra, mais il s’est transformé.”
Dans le Tarot de Marseille, la carte de l’hermite représente un vieil homme solitaire tenant une lanterne, marchant avec un bâton dans une nature sauvage. C’est une carte qui évoque la solitude, la réflexion, la sagesse et la connaissance intérieure. L’hermite est un symbole de la recherche de la vérité et de la sagesse intérieure. Il est le sage qui s’est retiré du monde pour se concentrer sur son propre développement spirituel. Il représente la quête de la connaissance et de la sagesse personnelle, ainsi que l’isolement volontaire pour atteindre cet objectif. La lanterne que tient l’hermite symbolise la lumière de la connaissance et de la sagesse. Il détient sa propre lumière. Elle représente également la capacité de guider les autres dans l’obscurité. L’hermite peut aider à trouver son propre chemin dans la vie, et peut par ailleurs aider les autres à trouver le leur.
L’hermite avait passé de nombreuses années dans sa grotte, à méditer sur le sens de la vie et à chercher la sagesse dans la solitude. Mais un jour, il a décidé qu’il était temps de sortir et de partager sa connaissance avec le monde. Alors qu’il marchait dans la forêt, il entendait des cris au loin. Il se précipita vers l’endroit d’où venait le bruit et vit un groupe d’hommes poursuivi par un ours féroce. Les hommes étaient paniqués et ne savaient pas quoi faire pour échapper à leur poursuivant. L’hermite, voyant la peur dans les yeux des hommes, comprit que l’ours était un symbole de leurs propres peurs et de leurs doutes. Il s’avança vers eux avec assurance, faisant face à l’ours sans crainte.
L‘ours s’arrête devant l’hermite, et pendant un moment, il y eu un coup de silence. Puis, l’hermite parle à l’ours, d’une voix douce et apaisante, comme s’il parle à un vieil ami. Il expliqua à l’ours que les hommes n’étaient pas ses ennemis, mais qu’ils avaient besoin d’aide et de guidance.L’ours semble comprendre les paroles de l’hermite, et lentement, il s’éloigna, préconise les hommes libres de partir. Les hommes, impressionnés par la sagesse de l’hermite et sa capacité à parler à l’ours, se tournèrent vers lui pour recevoir son enseignement. L’hermite leur expliqua que l’ours était un symbole de leurs peurs et qu’ils devaient apprendre à les affronter et à les vaincre s’ils voulaient avancer dans la vie. L’hermite explique qu’il a fait de l’ours son ami intime le suivant dans tous ses déplacements. Il leur apprit à méditer et à trouver la paix intérieure, afin de mieux affronter les défis et les obstacles qui se présentaient sur leur chemin. Les hommes furent émerveillés par la sagesse de l’hermite, et ils décidèrent de rester avec lui pour apprendre de lui.
Ainsi, l’hermite sort de sa grotte pour partager sa connaissance et aider les autres à vaincre leurs peurs. Il leur apprit que les symboles les plus terrifiants, comme l’ours pouvaient être vaincus par la sagesse et le courage. Et grâce à lui, les hommes purent trouver la force de poursuivre leur voyage sur le chemin de la vie. Cependant, tous les hommes ne veulent pas vaincre l’ours. L’ours, c’est la force de la nature, le roi des animaux au moyen-âge en occident et encore dans de nombreux pays slaves. Se battre contre un ours relève d’une grande volonté de puissance que tous les hommes ne veulent pas affronter.
Zarathoustra descendit seul des montagnes, et il ne rencontra personne. Mais lorsqu’il arriva dans les bois, devant lui un vieillard soudain se dressa, qui avait quitté sa sainte chaumière pour chercher des racines dans la forêt. Et le vieillard parla ainsi à Zarathoustra :
“Il ne m’est pas inconnu, ce voyageur; voilà bien des années il est passé par ici. Il s’appelait Zarathoustra, mais il s’est transformé.
Tu portais alors ta cendre à la montagne veux‑tu porter aujourd’hui ton feu dans la vallée? Ne crains‑tu pas le châtiment promis à l’incendiaire ?
Oui, je reconnais Zarathoustra. Son œil est limpide et sa bouche n’exprime point de dégoût. Ne marche‑t‑il pas comme un danseur ?
Il s’est transformé, Zarathoustra. Il s’est fait enfant, il s’est éveillé : que cherches‑tu à présent auprès de ceux qui dorment ?
Tu vivais dans la solitude comme dans la mer, et la mer te portait. Malheur à toi, tu veux donc atterrir? Malheur à toi, tu veux de nouveau traîner toi-même ton corps?”
Zarathoustra répondit : “J’aime les hommes.”
– Pourquoi donc, dit le sage suis-je allé dans la forêt et dans la solitude? N’était‑ce pas parce que j’aimais trop les hommes?
Maintenant j’aime Dieu; je n’aime pas les hommes. L’homme est à mes yeux une chose trop imparfaite. L’amour de l’homme me tuerait.”
Zarathoustra répondit “Qu’ai‑je parlé d’amour! Je vais faire un don aux hommes.
‑ Ne leur donne rien, dit le saint, décharge les plutôt de quelque chose et aide‑les à le porter. Rien ne leur vaudra mieux : pourvu que toi aussi, cela te réconforte!
“Et si tu veux donner, ne leur donne pas plus qu’une aumône, et attends qu’ils la mendient auprès de toi!
‑ Non, répondit Zarathoustra, je ne fais pas l’aumône. Je ne suis pas assez pauvre pour cela.”
Le saint se prit à rire de Zarathoustra et parla ainsi : “Tâche donc de leur faire accepter tes trésors. Ils se méfient des solitaires et ne croient pas que nous venions pour les combler.
Nos pas à travers les rues ont pour eux un son trop solitaire. Et de même qu’ils s’inquiètent lorsque la nuit couchés dans leurs lits, ils entendent marcher un homme, longtemps avant que se lève le soleil, ils se demandent peut‑être : “Que cherche ce voleur?”
Ne va pas parmi les hommes, reste dans la forêt! Va plutôt chez les bêtes! Pourquoi ne veux‑tu pas être comme moi, un ours parmi les ours, Un oiseau parmi les oiseaux?
‑ Et que fait le saint dans les bois? ” Demanda Zarathoustra.
Le saint répondit : “Je compose des chants et je les chante, et quand je fais des chants, je ris, je pleure et je grogne : c’est ainsi que je loue Dieu.
Par des chants, des pleurs, des rires et des grommellements, je rends grâce à Dieu qui est mon Dieu. Mais quel présent nous apportes‑tu ?”
Lorsque Zarathoustra eut entendu ces paroles, il salua le saint et lui dit : « Que pourrais‑je vous donner? Laissez-moi seulement repartir en hâte, afin que je ne vous prenne rien!” Ainsi se séparèrent‑ils l’un de l’autre, le vieillard et l’homme, riant tels deux jeunes garçons.
Mais lorsque Zarathoustra fut seul, il parla ainsi à son cœur ; “Serait-ce possible? Ce vieux saint dans sa forêt n’a donc pas encore appris que Dieu est mort !”
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